Suivi de grossesse : le choix du praticien

Hello les gars !

Je vais encore commencer cet article « sensible » par un disclaimer. Il ne s’agit en effet ici que du partage de ma propre expérience, de mon propre ressenti. Je vais parler franchement, employer peut être des mots relativement difficiles et être sans doute sévère mais je me le permets car il s’agit d’un sujet qui me tient à coeur, qui aura rythmé ma grossesse et sur lequel je suis très curieuse et impatiente d’échanger avec vous.

Comme à chaque fois, les commentaires seront modérés avant d’être publiés. Merci !

Lorsque j’ai appris ma grossesse, j’ai du choisir un praticien pour en assurer le suivi et je me suis naturellement dirigée vers un gynécologue obstétricien. Ne sachant absolument pas qu’il existait des alternatives à ce suivi, j’ai pris mon téléphone, appelé un peu partout (oui, je vis en plein désert médical) et j’ai finalement eu un RDV avec un médecin gynécologue au sein d’une clinique. Je me suis donc rendue à ma toute première consultation et après avoir patienté une heure en salle d’attente (le médecin avait du retard, il ne s’en est pas excusé mais je ne lui en ai pas tenu rigueur car j’ai supposé qu’il y avait pu avoir une urgence dans la matinée), j’ai enfin pris place dans son cabinet. Je m’en souviens comme si c’était hier, il était 12h50. À 12h58 j’étais sortie. En 8 minutes de temps il a fait la consultation, dont une échographie endovaginale. Comme vous pouvez l’imaginer, dans ce laps de temps restreint, il n’a absolument pas pris le temps de bien m’expliquer ce qu’il faisait, pourquoi il le faisait. Il n’a pas pris le temps non plus de m’expliquer la nature du suivi que nous allions avoir ensemble. Et à la sortie, une douloureuse d’un montant de 74€ m’a été annoncée. Rentable pour 8 minutes ! (Ne vous énervez pas trop vite, je sais bien que ce ne sont pas les tarifs pratiqués par le médecin mais bien par la clinique qui doit assumer d’importants frais de structure et de fonctionnement… Mais quand même, ça pique !)

Suite à cette consultation, je suis rentrée chez moi dépitée et j’ai raconté cette malheureuse expérience à mon mari qui a pris le temps, lui, de bien m’expliquer comment se passait un suivi de grossesse, ce qu’il fallait que je fasse, ce que j’avais le droit de manger ou non vu que je n’étais pas immunisée à la toxoplasmose (le gynécologue m’avait simplement dit « vous n’être pas immunisée alors éloignez vous des chats et lavez bien vos légumes »… Ok et la listériose dans tout ça ?).

Bref, déçue et un peu traumatisée par cette première consultation froide et trop rapide (à l’image de l’échographie endovaginale que je venais de subir et dont je vous passe les détails), j’en ai parlé avec une amie qui m’a immédiatement conseillé de prendre RDV avec une sage-femme. J’ai donc regardé un peu sur Internet et j’en ai trouvé une près de chez moi qui avait de bons avis sur Google. J’ai donc pris RDV et là ce fût la révélation.

Lors de mon premier RDV chez cette sage-femme, j’ai été prise à l’heure (ok, elle ne gère pas d’urgences mais quand même, c’est appréciable) et je suis sortie 45 minutes plus tard de la consultation qui nous aura coûté à la Sécu et à moi même la modique somme de 23€.

Durant ces 45 minutes, la sage-femme a pris le temps de faire ma connaissance, elle m’a longuement questionné sur mon projet bébé, mes antécédents médicaux, ma taille, mon poids, mes habitudes alimentaires, mon bilan sanguin, ma situation personnelle, professionnelle… S’en sont suivies de longues et complètes explications sur la grossesse, son suivi et tout un tas de choses à savoir. Moi qui n’y connaissais rien, je buvais ses paroles et avais enfin l’impression d’être considérée comme actrice de ma grossesse et pas comme une souris de laboratoire sur laquelle on ne prend que les constantes vitales. Avec beaucoup de pédagogie, elle m’a expliqué à quoi servaient les prises de sang, ce que j’allais devoir éviter de manger, comment essayer de soulager mes nausées, mon stress, etc.

Une fois en confiance, je lui ai confié avoir préféré son suivi à celui du gynécologue et lui ai demandé si il était possible qu’elle se charge de mon suivi en intégralité, échographies incluses. Malheureusement, elle n’était pas échographiste. Mais elle m’a orientée vers une consoeur apte à faire les échographies de grossesse.

Une fois la date de l’échographie du premier trimestre venue, je me suis donc rendue chez cette consoeur sage-femme qui m’a, une fois de plus, accueillie à l’heure prévue et chez qui les bonnes surprises se sont enchaînées. Une fois installée, ce n’était pas une échographie endovaginale pratiquée en 3 minutes qui m’est tombée sur le coin du nez, mais un drap que l’on a tout d’abord posé sur moi afin de me recouvrir et de préserver mon intimité. J’ai adoré ! Et puis cette fois on m’a parlé, demandé si j’étais prête avant d’introduire l’appareil à échographie. Ça a été fait avec beaucoup de douceur et j’en étais limite gênée tellement je n’étais pas habituée à être traitée avec autant de tact par un(e) soignant(e).

Tout au long de l’échographie, la sage-femme a pris le temps de nous parler à mon mari et moi afin de tout nous expliquer en direct. Encore une fois j’étais face à une personne très pédagogue et c’était super appréciable que l’on prenne la peine de tout m’expliquer. Grâce à ce type de praticien, on ne se sent plus comme juste un corps dont on doit vérifier les constantes, le bon fonctionnement et basta. Grâce à cette sage-femme, je me suis encore une fois sentie considérée, respectée et actrice de ma grossesse. Elle n’a pas hésité à employer des termes médicaux, qu’elle a évidemment ensuite vulgarisé afin que je comprenne bien. J’ai énormément apprécié. La consultation a duré encore une fois 45 minutes et j’ai rédigé un chèque de 25,34€ (je ne sais plus combien à coûté l’ensemble de la consultation car je n’ai apparemment pas avancé la part Sécu).

Tout s’est ainsi parfaitement bien passé, jusqu’au troisième trimestre où malheureusement j’ai du cesser le suivi sage-femme au profit d’un suivi gynéco car, dans la clinique où je me suis inscrite pour accoucher, ils demandent systématiquement à ce que l’échographie du dernier trimestre ainsi que les deux dernières consultations du suivi soient pratiquées par un gynécologue de la clinique.

C’est donc déçue que je me suis rendue à ma troisième échographie… Aucune bonne surprise. Je ne m’étendrai pas sur le sujet mais le médecin (différent de celui que j’ai vu au tout début) était en retard, le contact était froid. Il n’a pas pris le temps de tout bien expliquer comme le faisait ma sage-femme. Je l’ai trouvé honnêtement très professionnel, il m’est apparu comme un bon praticien qui maitrisait parfaitement ce qu’il faisait, mais pas du tout pédagogue. Je me suis à nouveau sentie comme une petite souris de laboratoire et absolument pas actrice de ma grossesse. Je ne suis peut-être pas médecin, mais je pense être apte à comprendre les choses, même les choses médicales, lorsque l’on me les explique. Bref, je ne me suis pas formalisée mais j’ai pensé très fort que pour ma prochaine grossesse je veillerai à m’inscrire à la maternité après avoir passé ma dernière échographie afin de pouvoir profiter plus longtemps du suivi doux et humain d’une sage-femme !

À ce stade de l’article, je prédis que certains doivent penser très fort « Oui mais elle est bête, c’est dangereux, c’est trop important d’au mois faire la dernière échographie par un gynécologue au cas où il y a un problème blablabla ». Alors, je ne suis pas d’accord, je pense qu’une sage-femme reconnaît très bien une grossesse compliquée et est tout à fait apte à déléguer le suivi à un médecin lorsque le suivi en question dépasse ses compétences. Je pense que si une sage-femme ne refuse pas de pratiquer les dernières échographies, c’est qu’elle en est capable. Et si elle soupçonne le moindre souci, j’ai une confiance totale en elle pour déléguer et passer la main au gynécologue.

Enfin, ma dernière consultation en date avec le gynécologue n’a fait que confirmer ma volonté d’être suivie exclusivement par des sages-femmes. Encore une fois, 45 minutes de retard dans les consultations et pas un petit mot d’excuse. Je comprends tout à fait qu’il ait pu avoir une urgence mais j’estime mériter un minimum de respect et qu’on m’explique pourquoi on m’a fait attendre 45 minutes. Bref, on n’a apparemment pas tous eu la même éducation…

Ensuite, le praticien en question consultait ce jour là avec un médecin généraliste et, évidemment, il n’a pas pris la peine de me demander si cela me dérangeait ou non que ce médecin soit là pendant que je me retrouvait à poil sur la table d’auscultation, les jambes écartées, pieds dans les étriers. Bah non, voyons, on s’en branle que ça puisse gêner la patiente… Grrr !! 

Et finalement il m’a fait un prélèvement sans me donner le nom de la bactérie qu’il recherchait, en m’expliquant juste rapidement que c’était un contrôle systématique au huitième mois de grossesse. Allez, je concède qu’au moins il m’en aura expliqué un peu plus que rien du tout. Mais j’aurais apprécié plus de pédagogie.

Avant de conclure je tiens quand même à dire que ce gynécologue me semble très professionnel et compétent. Je ne suis absolument pas en mesure de juger des capacités médicales d’un professionnel de santé et je ne critique absolument pas ses aptitudes. Je suis vraiment très reconnaissante de vivre en France et de bénéficier d’un tel suivi.

En gros, je n’ai rien contre les gynécologues, mais je préfère 1000 fois les sages-femmes que j’ai pu rencontrer et qui m’ont accompagnée. Déjà que je trouve que la grossesse est un mauvais moment à passer, je trouve qu’il est hyper important de se sentir à l’aise et en confiance avec le praticien qui nous suit. Personnellement, ça a toujours été un plaisir de me rendre chez ma sage-femme, alors que je me rends à mes consultations avec le gynécologue avec toujours un peu d’appréhension… C’est toujours un très mauvais moment à passer pour moi. Je préfère encore aller me faire soigner les caries chez le dentiste (et c’est sincère) !

Voilà les gars, j’espère que cet article vous aura plu, qu’il aura pu apprendre à certaines qu’on pouvait tout à fait être suivie par une sage-femme au cours de sa grossesse. J’espère également qu’il aura pu décomplexer les « ingrates » comme moi qui n’aiment pas être suivies par un gynécologue bien qu’on nous ait répété 20 fois « Tu vas pas chez le gynécologue pour te faire un pote – blablabla – On ne lui demande pas d’être aimable mais de faire son taf – blablabla – Tant que tu es bien soignée c’est tout ce qui compte – blablabla ». Alors, oui, oui, OUI je suis d’accord et je préfère encore un suivi de qualité avec un goujat plutôt qu’un suivi mal fait avec un chaton maiiiiis il n’empêche que la grossesse est une période tellement particulière et délicate de la vie d’une femme que j’assume le fait de dénoncer les praticiens qui ne nous traitent pas avec tout le respect que l’on mérite en tant qu’actrices principales de notre grossesse !!

Merci de m’avoir lue et à très vite !

Photo : Pixabay 

Publié dans: Baby

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