Hello les gars !
Ça y est, je vais clore ici la saga sur le récit de ma grossesse. Comme vous le savez si vous avez lu mes articles ou si vous me suivez sur Instagram, j’ai détesté ma grossesse. Pour résumer, j’ai été malade, fatiguée, je me suis privée de plein de choses que j’aime… Bref, j’ai vraiment détesté cette période de ma vie.
Le dernier mois n’a pas fait exception aux précédents et m’a lui aussi offert son lot de désagréments. J’ai eu des douleurs très violentes au niveau du dos… J’ai souffert d’une bonne sciatique ainsi que d’une lombalgie. En plus de ça, la puce était bien lourde et appuyait énormément sur mon bassin, ce qui me donnait la sensation que l’on m’écartelait les ligaments à ce niveau-là. J’ai même du sortir ma paire de béquilles pour m’aider à marcher parfois tellement la douleur était intense et m’empêchait de tenir sur mes jambes.
La conséquence de cette douleur et de cet inconfort a été évidemment l’épuisement. En effet, je ne parvenais pas à me reposer. La nuit je me réveillais toutes les heures, soit pour aller faire pipi, soit à cause d’une douleur. Et la journée je ne parvenais jamais à trouver une position qui me permettait de me reposer confortablement. J’ai donc passé un mois à essayer de me reposer sans succès et je suis arrivée au terme de ma grossesse complètement lessivée, épuisée autant physiquement que moralement.
La durée d’une grossesse classique est de 41 semaines d’aménorrhée. Malheureusement, le jour de ma date prévue d’accouchement, soit à 41 SA pile poil, rien ne s’était passé… Je me rends donc à la clinique pour faire un monitoring et une échographie afin de s’assurer de la bonne santé de la puce, ainsi qu’un examen du col afin de savoir s’il commençait à évoluer un peu. Heureusement, la puce se portait à merveille. Malheureusement, mon col n’avait pas bougé d’un iota… Les sages-femmes m’ont alors demandé de revenir dans 48h si rien ne se passait entre temps. Rien ne s’est passé. J’y suis donc repartie 48h pour les mêmes examens. Nous avons eu les mêmes conclusions… Du coup, un nouveau RDV nous est donné 48h après, sous réserve qu’il ne se passe rien entre temps. Vous l’aurez compris, il ne s’est toujours rien passé et nous sommes ainsi retournés à la clinique 48h plus tard. Mon col n’avait toujours pas bougé et je n’avais toujours pas de contractions efficaces. On a donc lancé le protocole de déclenchement. J’ai reçu un tampon de prostaglandine, une hormone censée aider à l’ouverture du col. Je me suis donc installée dans une chambre de la clinique et j’ai patienté sous monitoring avec mon tampon de prostaglandine. A l’issu du premier jour de déclenchement, il ne s’était rien passé. On a essayé à nouveau le jour suivant et il ne s’est rien passé non plus.
Je n’entrerai pas dans les détails mais ces deux jours de déclenchement ont été une énorme source de stress pour plusieurs raisons. La première et la plus importante, bien sûr, est que je m’inquiétais pour la santé de mon bébé et pour sa venue au monde car je savais qu’il n’étais pas très bon de dépasser le terme de sa grossesse. Je savais que le bébé pouvait souffrir, ou encore que l’accouchement était souvent plus compliqué pour les dépassements de terme, etc. L’autre raison qui a généré énormément de stress chez moi a été le manque de communication avec l’équipe médicale. En effet, ils ont appliqué sur moi le protocole classique de déclenchement sans m’en expliquer les étapes ni ce qui pourrait m’arriver en cas d’échec. Même si cela peut paraître limpide pour certains, je n’avais personnellement aucune idée qu’un déclenchement pouvait se terminer en césarienne. J’imaginais que si la prostaglandine n’était pas suffisante, on me poserait une péridurale et on m’enverrait de l’ocytocine afin de « forcer » les contractions et que bébé finirait forcément par sortir naturellement. Peut être que cela peut paraître stupide pour certains, mais dans mon esprit c’était comme ça. Alors quand le médecin a évoqué la césarienne, j’ai paniqué. Non pas que je ne voulais pas en avoir une, mais en fait je ne comprenais pas pourquoi on ne m’avait pas préparée avant à cette éventualité (ce n’est tout de même pas anodin…) ! Je ne comprenais pas pourquoi on s’acharnait sur moi depuis plusieurs jours à grands coups d’hormones alors que cela aurait complètement pu échouer et se finir en césarienne. Je ne comprenais pas pourquoi on ne m’avait pas tout expliqué avec bienveillance et pédagogie… Bref, j’étais paniquée et en colère. J’ai alors émis le souhait d’avoir une césarienne le plus tôt possible et d’interrompre ainsi le protocole de déclenchement.
Ainsi, le médecin a accepté de me faire une césarienne au bout de deux jours de déclenchement, sans en tenter un troisième. Je suis ravie que ce périple se soit terminé ainsi car avec l’épuisement que je ressentais depuis déjà plusieurs semaines et qui s’est accru pendant ces derniers jours à la clinique, je ne me sentais pas la force d’accoucher par voie basse. Je ne me sentais pas la force d’être actrice de cet accouchement, je n’en avais tout simplement pas l’énergie.
Finalement, le 15 mai à 20h, ma petite puce est venue au monde par césarienne. Vu que la césarienne était « prévue » et qu’elle n’a pas été faite en urgence, j’ai vraiment vécu la chose très sereinement. Micha était avec moi. L’opération a duré 1h environ et ensuite on nous a présenté notre beau bébé de 3,875kg pour 52cm avant qu’il ne parte se faire une petite beauté avec son papa. Ils sont ensuite venus me rejoindre tous les deux en salle de réveil et j’ai pu lui donner sa première tétée. Je vous rédigerai d’ailleurs un article sur l’allaitement pour celles et ceux que cela intéresse !
Pour revenir à l’opération en elle-même, je ne lui trouve que des avantages (malgré les risques inhérents à une opération !). En effet, j’ai une toute petite cicatrice très basse et très fine qui ne se voit déjà presque plus alors que j’ai accouché il y a à peine 17 jours. Niveau douleurs, j’ai eu mal les deux ou trois jours qui ont suivi mais c’était très supportable grâce aux antalgiques. Le lendemain matin j’étais déjà debout pour prendre une douche avec l’aide d’une infirmière. Et je sentais mon corps se rétablir à vitesse grand V ! Chaque jour j’avais beaucoup moins mal que la veille et en quittant la clinique 5 jours plus tard je n’avais plus aucune douleur. Aujourd’hui, j’ai parfois la cicatrice qui tiraille un peu, mais mis à part ça, je me porte comme un charme ! J’ai seulement mal au dos mais ce n’est pas à cause de la césarienne, ce sont les séquelles de la grossesse ^^
La seule chose qui n’est pas négligeable avec une césarienne, c’est qu’il faut patienter au moins un an avant de retomber enceinte (3 ans même idéalement !). Personnellement, ce n’est pas du tout un problème pour moi qui ne suis absolument pas pressée de revivre l’enfer de la grossesse… Mais j’imagine que cela peut représenter une déception pour les femmes qui souhaitent avoir des grossesses très rapprochées.
Pour conclure, vous l’aurez compris, je suis finalement très heureuse de la manière dont notre fille est venue au monde. Je suis heureuse d’avoir pu bénéficier d’une césarienne qui s’est si bien passée et dont je me suis très vite et très bien rétablie. En revanche, je suis un peu navrée du fait que ça ait pris autant de temps car entre la fatigue du dernier mois qui s’est accumulée avec celle des deux jours de déclenchement qui s’est à son tour accumulée avec celle inhérente aux premiers jours de bébé (que j’allaite exclusivement), je suis aujourd’hui dans un état d’épuisement total. Un vrai zombie ! Je n’ai jamais ressenti une telle fatigue physique et morale… Je suis vraiment éreintée. Heureusement, le bonheur d’avoir Anna parmi nous vaut toute la fatigue du monde ! Mais bon, si j’avais pu avoir le choix j’aurais préféré que l’on me fasse la césarienne le jour du terme et que l’on évite toute ce stress et cette fatigue avec le déclenchement…
J’ai écrit cet article d’une traite et je suis à peu près certaine d’avoir oublié de parler de plein de choses ^^ Du coup si vous avez des questions, je serais ravie d’en discuter avec vous en commentaires.
Super article comme d’habitude. J’ai eu une césarienne pour Jules et un accouchement par voie basse pour Louise. Je peux donc comparer. L’avantage de la cesa, c’est qu’on se remet plus vite de l’accouchement mais il m’a manqué la magie de la rencontre, peut être parce que ma césarienne a été faite en urgence. Les 2 ont leurs avantages et leurs inconvénients. 😘
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Merci ma Charline pour ton commentaire 🙂
C’est toujours bien d’avoie matière à comparer ! Après je t’avouerais qu’après avoir une cette césarienne qui s’est si bien passée, j’aimerais beaucoup en avoir une autre si j’ai un deuxième enfant un jour !
Gros bisous !!
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