Vous avez quatre heures.
Une personne que j’aime et que je respecte énormément m’a dit au détour d’une conversation qu’il était égoïste pour un couple de choisir de ne rester qu’à deux, de ne pas vouloir faire un ou plusieurs enfants. Elle m’a dit que c’était, après tout, le but de la vie que de se reproduire. Et puis que ça lui donnait du sens, à la vie.
Cette conversation m’a mise sur le c*l. Je me suis demandé comment il était possible aujourd’hui de tenir un discours aussi rigide et culpabilisant. Ensuite, j’ai réfléchi au nombre d’enfants qui ont du naître à cause de la pression sociale qui a pesé sur leurs parents. Je me suis demandé s’ils l’on déjà ressenti. Le fait que leurs parents n’avaient envie d’enfants que parce qu’il fallait en faire. Je me suis demandé si les parents eux-même avaient été heureux dans cette vie décidée pour eux par les normes sociales. Ou s’ils se couchaient le soir en imaginant quelle aurait été leur vie sans enfants.
L’inverse peut être vrai aussi. On peut choisir de profiter à deux un petit peu trop longtemps, louper le coche de la parentalité et le regretter. Tout peut arriver, mais, à mon sens, l’important est d’avoir le choix, VRAIMENT avoir le choix. Un choix qui est soutenu par les proches. Pas un choix remis en doute en permanence parce qu’il n’est pas celui de la majorité.
Revenons au sujet. Est-il égoïste de ne pas vouloir d’enfants ?
La première réponse que je donnerais de manière tout à fait spontanée est qu’il n’est absolument pas égoïste de ne pas vouloir d’enfants. Pour moi, ce qui serait égoïste, serait plutôt d’en faire alors que nous ne sommes pas sûrs d’en vouloir. Parce que, alors là, quelle vie de m*rde pour le pauvre gosse qui n’a rien demandé et qui vient chambouler la vie de Tutur et Totor et qui n’étaient pas tout à fait certains de vouloir de lui.
J’ai un enfant et je sais le chamboulement que la parentalité engendre. Je sais le sacrifice, la fatigue, la patience, le dévouement. Je sais le manque (l’absence) de temps pour soi, les frais, la place que ça prend dans la journée comme dans la maison.
Je sais aussi le bonheur et la place que ça occupe dans le coeur. Je ressens de l’amour comme jamais et de la sérénité comme rarement.
Mais il n’empêche que moi j’étais sûre, j’étais prête. Je n’ai pas eu le déclic tôt. Plus jeune, je ne me voyais pas spécialement maman. Je n’ai même jamais vraiment aimé les enfants. Et puis, un jour, c’est venu. Petit à petit ça s’est installé en moi et le jour où j’ai su que j’étais sûre de moi à 100%, que j’avais sous la main un papa qui serait extraordinaire, que lui aussi était sûr à 100%, que nous avions tout entre les mains pour accueillir cette petite personne dans les meilleures conditions qui soient, alors, on a dit banco ! Allons-y.
Il n’empêche que la vie, aussi belle soit elle, a son lot de difficultés. Et que pour les surmonter, mieux vaut être bien équipé. Alors, je comprends tout a fait que lorsque l’on ne ressent pas l’envie viscérale de donner la vie, on préfère s’abstenir plutôt que de balancer sur terre un petit être humain que nous ne sommes pas prêts à équiper convenablement pour affronter la vie et ses tempêtes.
Et en parlant de Terre, nul n’est sans savoir qu’elle est mal en point. Elle s’épuise, elle s’effondre. Alors, ne serait-ce pas plus égoïste de mettre au monde des enfants sur cette Terre-là plutôt que de s’en abstenir ? Certains font le choix, par conscience écologique, de ne pas se reproduire et je trouve ce choix plutôt très altruiste. D’autres, adoptent pour donner la chance à des enfants (nés en France ou dans d’autres pays qui n’offrent pas la chance à leurs habitants de bénéficier de moyens de contraception ni d’éducation) qui sont déjà là d’avoir une famille aimante plutôt que de vouloir absolument reproduire leurs propres gênes.
Je vais m’arrêter là parce que la révoltée de nature que je suis sens que si je vais plus loin je vais commencer à tenir des propos socialement (très) incorrects.
Enfin, je vous remercie de m’avoie lue jusqu’ici et je serais ravie de lire vos impressions en commentaires, dans le respect et la bienveillance, MERCI ❤

Encore un très bel article baby 👏🏼
On ne devrait pas être forcé par la société à faire des enfants pour rentrer dans les cases.
On a le choix et il nous appartient.
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Merci mon baby ! Je suis très contente que cet article t’ait plu ! Je suis on ne peut plus d’accord avec toi 🙂 Gros bisous
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Je suis d’accord avec toi.
Je ne vois pas en quoi c’est égoïste de ne pas vouloir d’enfants, et cette manie qu’ont beaucoup de se mêler de la vie des autres pour y porter un jugement est vraiment agaçante, les gens font ce qu’ils veulent de leur vie privée, merde !
La Terre n’est-elle pas assez peuplée comme ça ? Faut-il absolument faire les 2 enfants (non parce que si t’en fais qu’un, le pauvre il va se sentir seul gnagnagna…) qui vont avec le monospace et la maison de banlieue ?
Nous n’avons qu’un enfant, nous savions que nous en voulions un, 2 maximum mais pas plus ; au final notre vie à 3 nous va très bien, on a donc choisi de ne pas en avoir de 2e, et notre fille ne se plaint pas d’être seule, elle a ses cousins, ses amis…, bref une vie sociale bien remplie !
Ce qui m’énerve en plus de ceux qui jugent la vie privée des autres, ce sont ces familles nombreuses qui se plaignent que « financièrement c’est pas tous les jours facile, oh làlà… » Fallait y penser avant de faire une équipe de foot. Point.
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Hello !
Merci d’avoir pris le temps de me lire et de répondre 🙂
Je suis moi aussi bien d’accord avec ce que tu dis… C’est tellement pénible les gens qui se permettent de juger la vie des autres et de leur dire quoi faire. C’est comme s’ils possédaient le manuel de vérité absolue de comment réussir sa vie tu sais… Hyper agaçant !!
Nous c’est un peu pareil, on a une fille, on est bien heureux à trois pour le moment et si un jour on a le désir d’un autre enfant ce sera cool, sinon ce sera cool aussi de rester à trois. En revanche, ce qui est certain c’est qu’on ne fera pas plus de deux enfants car ni mon mari ni moi ne sommes suffisamment sacrificiels pour dédier absolument toute notre vie à nos enfants et je pense qu’à partir de trois c’est un peu ce qu’il se passe…
Enfin, bref, merci encore pour ton message et vive la liberté des choix 🙂
Bonne journée,
Sonia
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Merci ma SoSo pour ce magnifique article, il me semble en avoir déjà parlé avec toi et je suis sur la même longueur d’onde. Personnellement j’adore les enfants et c’est justement pour ça que je ne désire pas en avoir, je n’ai pas ni l’envie ni la force psychologique et économique nécessaire pour grandir un être dans ce monde.
C’est vraiment ahurissant comment les gens peuvent se comporter envers ceux qui ont décidé de vivre autrement, ce contrôle de la morale que je répugne au plus au point !
Merci ma SoSo car c’est avec ce genre de discours que les choses changeront.❤️
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Merci ma Anita pour ton commentaire 🙂
Je suis on ne peut plus d’accord avec ce que tu dis, les gens ne se rendent pas compte à quel point ils se comportent mal et de manière intrusive avec celles et ceux qui ne cèdent pas aux pressions sociales, familiales, etc…
J’espère qu’à force de discours alternatifs, les choses changeront un jour ❤
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Ne pas vouloir d’enfant est-ce égoïste ? Je ne sais pas. Mais ce que je sais , c’est que ne pas pouvoir faire un enfant est dramatique pour un couple. Nous avons vécu cette situation avec mon époux et nous nous serions étiole avec le temps. Nous avons adopté 2 enfants qui ont maintenant 37 et 30 ans. Ça été merveilleux même si ça été difficile dans l’attente trop longue 5 ans après chaque enfant.
Je pense pouvoir dire aujourd’hui que l’adoption est le contraire de l’égoïsme. Il y a beaucoup d’enfants qui n’ont plus de parents. Alors si vous pensez que vous ne voulez pas d’enfant pour les raisons que vous mentionner , alors oui, c’est de l’égoïsme. Dans plusieurs années vous le regretterez certainement. Bonne journée. LOU
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Bonjour,
Je suis moi-même adoptée (ma mère ne pouvait pas avoir d’enfants et a connu un véritable parcours du combattant aux côtés de mon père).
De plus, nous avons mon mari et moi une petite fille.
Je pense que vous n’avez pas saisi la bienveillance de cet article envers les personnes qui font des choix autres que les nôtres.
Cordialement,
Sonia
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